Le château de Termes commandait autrefois le pays du Termenés. Il s’agit d’une forteresse possédant deux grosses enceintes au droit de gorges profondes et dans un désert d’absolue aridité. Elle était réputée depuis toujours comme imprenable compte tenu de ses défenses naturelles et construites.

On considère que les premières constructions de ce château datent de peu après l’an mille. Termes constituait la place forte centrale d’un système de défense à peine imaginable et qui date du grave conflit qui opposa vers 1005, les maisons de Bézalu-Fenouillèdes-Vallespir-Cerdagne et la vicomté de Carcassonne.

Cette dernière possède alors le Termenès proprement dit tandis que le Peyrapertusés appartient à la première. C’est de ce temps là que date la fameuse « ligne Maginot des Corbières » avec Opoul, Quéribus, Tautavel, Peyrepertuse, Puylaurens et Fenouillet .C’est aussi l’époque de la construction du château du Bézu (l’antique Albedun), de celui de Blanchefort, de ceux de Coustaussa, Auriac, Termes, Durfort et plus de vingt autres dont les ruines ne s’offrent plus aujourd’hui qu’à ceux qui savent arpenter ces montagnes arides, parsemées de profondes forêts ou de garrigues impénétrables ; aussi de fabuleuses surprises.

Dominant les gorges du Sou, la citadelle, véritable village fortifié, saisissait d’horreur ceux qui l’approchaient pour la combattre. Voici ce que l’on trouve sous la plume de l’abbé des Vaux- de- Cernay qui, ainsi qu’on le sait, accompagna la croisade pendant de nombreuses années et en fit un récit assez fidèle bien qu’orienté en faveur des croisés français :

« Termes était d’une force étonnante et incroyable. Il semblait humainement tout à fait imprenable : il était bâti au sommet d’une haute montagne, sur un grand rocher naturel, entouré de ravins profonds et inaccessibles où couraient des torrents qui entouraient le château ; ces ravins étaient bordés de rochers si hauts et si réfractaires, pour ainsi dire à la descente que celui qui voulait atteindre le château devait d’abord se laisser glisser dans le ravin et ensuite ramper pour ainsi dire vers le ciel » (P. des Vaux-de-Cernay in Histoire Albigeoise.)

Cette citadelle qui avait appartenu au vieux seigneur Raymond, beau-frère de Guillaume de Minerve et peut-être frère de Benoît, l’évêque cathare de la cinquième Eglise, celle de Razès, devint propriété du premier chef de la croisade, l’ancien abbé de Cîteaux, Arnaud-Amaury qui revendiquait des droits sur Narbonne.

Plus tard, Olivier, le fils du vieux comte Raymond reprit son fief en 1240 lors de la révolte des seigneurs occitans mais il le reperdit 6 ans plus tard. C’est lui qui devait en 1255 trahir son ami Chabert de Barbaira dernier défenseur de la place de Quéribus.

Les siècles, ici encore, couvrirent de silence la vieille forteresse. En 1652, une bande de soldats allemands sans foi ni loi y terrorisent le pays et en 1653, un maçon de Limoux l’achète pour 15000 livres et le démantèle à l’explosif. Ainsi finit ce qui avait été la plus formidable place forte des Corbières

Ce vaste ensemble qui tint tête jadis aux troupes de Montfort avant de se rendre dans des circonstances assez étonnantes, ne fut plus, pendant longtemps qu’un désert de ronces, de pierres éparses et de bois mort.

Aujourd’hui, dans le cadre du programme Pays cathare, le château est à nouveau l’objet d’une intelligente restauration qui n’enlève rien à son charme mais permet au contraire bien des découvertes de parties disparues sous la végétation et le rocher.

C’est sans doute pour cela que, certains soirs, à la fin de l’été, quand tout redevient silence, le temps semble reprendre sa course dans l’autre sens, là-haut, entre les murs de Termes’

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Fermé : janvier.

Cartographie :

 Carte IGN Série orange 1/50.000° : N°2446
 Carte IGN France Gd Tourisme 1/250.000° : N°114
 Carte IGN Série verte 1/100.000° : N°72
 Carte routière Michelin 1/200.000° : N°86

Partenariat :

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